LOGOS - #7 : Le protocole Faurisson

Dans la semi obscurité d’un laboratoire de recherche de l’université Lyon-3, un homme travaille d’arrache-pied pour faire triompher la vérité et démasquer les pires supercheries du NWO, une terrible organisation visant à prendre le contrôle de la planète. C’est une lutte longue et âpre mais Robert Faurisson, tel est le nom de notre homme, n’est pas du genre à reculer face à l’adversité. Fichiers PDF, opuscules ou vidéos sur internet il ne recule devant aucun moyen pour porter la lumière qui chasse l’ombre.
Cependant alors qu’il prend quelques minutes de repos bien mérité en méditant grâce à son exceptionnel cerveau sur 6 millions de choses à la fois, un bruit se fait entendre, quelqu’un frappe à la porte. Qui peut venir le déranger à une heure si tardive ?
« Oui, qui est là ?
-    C’est moi, c’est Ernest. Je peux entrer.
-    Bien sûr Ernest, entrez, entrez ! »
Un homme entre, il est jeune, grand, bien bâti. C’est Ernest, l’assistant du professeur Faurisson. Etudiant en 5eme année d’épistémologie sioniste, il est un élément brillant sur lequel Robert fonde de nombreux espoirs. Il passe souvent voir le professeur pour discuter avec lui de problèmes brûlants comme la théorie de la terre creuse ou l’inexplicable trou dans la chronologie européenne. Mais Ernest est étrange ce soir. Alors qu’il entre dans le laboratoire, un fugace geste en direction de la porte met la puce à l’oreille du professeur.
« Que venez vous de faire Ernest ?
-    Pardon ?
-    Ce geste, là à l’instant, ne s’agirait-il pas… d’un rituel religieux ?
-    En effet. Inutile de perdre du temps. Je ne suis pas là pour une simple visite professeur.
-    Comment, qu’est-ce que cela veut dire ? »
Ernest sort alors un pistolet de fabrication moyenne-orientale et le pointe vers Faurisson.
« Assis toi le vieux. Finis de plaisanter.
-    Mais enfin Ernest, qu’est-ce que cela signifie ?
-    Cela signifie que les gens pour qui je travaille ont décidé de vous empêcher de continuer à leur nuire. Vous vous rapprochez trop souvent de la vérité ces derniers temps. Il est temps que cela cesse. Fais tes prières ! »
Faurisson croit sa dernière heure arrivée. Mais un bruit interrompt l’agent double dans sa sinistre tâche. Alors qu’il se retourne, il voit qu’un autre homme vient de faire irruption dans la pièce et dérange les plans machiavéliques du traitre à l’appendice nasal quelque peu proéminent. Grand, le port altier et un profil digne d’un Périclès matinée de Georges Carpentier, Logos vient d’entrer en scène.
« Qu’est-ce que… » Mais Ernest n’a pas le temps d’en dire davantage, l’agent très spécial s’est jeté sur lui et un terrible combat s’engage alors. Les coups s’échangent avec une rare violence mais très vite il devient évident que l’agent Logos a le dessus tant sa maîtrise de la boxe, à un niveau fédéral, l’avantage. Dans un dernier geste de fourberie sémite, Ernest décide alors de donner à Logos un coup désespéré, un violent lancé de pied kické en direction des précieuses parties génitales de son adversaire. Or à sa grande surprise, le mâle alpha n’évite même pas la terrible coup et l’encaisse sans broncher. Enfin, après une planchette japonaise qui met KO l’agent double au service du sionisme, Logos ne peut s’empêcher de prononcer ses paroles pleines de sens :
« Te fatigue pas, grâce à Binti je suis surentrainé vis à vis des casses couilles ».
Quand Ernest revient à lui il est saucissonné d’une manière bien peu Halal à une chaise. Logos et Faurisson l’observent, ce dernier semblant avoir encore du mal à réaliser ce qui vient de se produire.
« Ernest, enfin, un étudiant si fidèle depuis toutes ces années. Comment avez-vous pu ?
-    Inutile de l’interroger répond Logs. Il a été entraîné dans les meilleures écoles du Marais. Il ne vous dira rien.
-    Mais comment a-t-il pu échapper à la vigilance des services de sécurités de l’université de Lyon ? C’est Bruno Golnisch lui-même qui supervise l’ensemble.
-    Il a simplement menti sur son origine. Il affirme être né à Paris, mais si on regarde en détail, on réalise que s’il est bien parisien, il demeure chez Jacob Eisensteinowitz. Un tailleur diamantaire vendeur de femmes blanches sous le manteau. Son cas est clair.
-    Ah mon dieu, Ernet Süss-Leibowitz-Epstein un traitre… Comment aurais-je pu deviner ?
-    Oui je sais, c’est terrible, les gens comme lui s’infiltrent partout. »
Dans l’atmosphère pesante du laboratoire jonché des débris de la lutte entre les deux agents secrets, Ernest bien que ficelé arbore pourtant un large sourire.
« Bien joué Logos, mais tout ceci ne te servira à rien. Je ne parlerai pas
-    Nous verrons cela Süss-Leibowitz-Epstein. J’ai plus d’un concept dans mon sac. »
En disant cela Logos ôte son pull laissant voir un torse particulièrement musclé. Ernest est troublé et on voit qu’il lutte contre un violent désir qui s’est emparé de lui. Et lorsque Logos fait jouer ses pectoraux, exerçant un petit mouvement de boxe française, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase du plaisir inverti. Ernest craque.
« C’est bon, c’est bon je vais parler. Mais par pitié, ne te rhabille pas. Comment as-tu deviné que j’aime les garçons ?
-    Un jeu d’enfant. Pendant que nous luttions j’ai vu dépasser de la poche de ta veste le magazine des abonnés de Canal+. Or tout le monde sait que le public de Canal est constitué d’untermenschen tapétoïdes et fiottisés jusqu’à la moëlle.
-    Je vois, tu es perspicace Logos, on m’avait prévenu mais j’ai réellement trouvé mon maître.
-    Bien, que veux-tu me dire ?
-    Très bien alors pour commencer… »
Un bruit d’éclat de verre interrompt le traître. Logos a juste le temps d’éviter un projectile qui frappe Ernest en plein visage. L’espion s’effondre immédiatement. Il n’a le temps que de murmurer une dernière phrase à l’oreille de Logos qui s’est penché sur lui.
« Dieudonné M'Bala M'Bala, un nom triple, trois sommets, trois visages ». Ernest n’en dit pas plus, il est mort. Faurisson sort de dessous la table où il s’était réfugié.
« Qu’est-ce que c’est ?
-    Un fallafel empoisonné à la moutarde, répond Logos en ramassant le projectile qui avait frappé l’agent double. Le crime est signé.
-    Du gaz moutarde, impossible, j’ai prouvé dans une vidéo de trois heures trente que c’était une fumisterie !
-    Pas du gaz Robert, juste le condiment. De la moutarde périmée de trois jours. Il n’avait aucune chance. Mais comment diable la fenêtre a-t-elle pu céder si facilement ?
-    Par principe j’ai toujours eu un faible pour des fenêtres assez fragiles, une idée à moi. Je suis désolé. C’est de ma faute s’excuse le professeur.
-    Ne vous excusez pas, ce sont vos convictions et je les respecte.
-    Et maintenant qu’allons-nous faire ?
-    Il faut vous cacher, quand ces gens-là vous prennent pour cible ils ne renoncent pas si facilement.
-    Mais où pourrai-je aller ?
-    J’ai un ami qui pourra vous aider. Un professionnel de la survie. Piero San Giorgio. Il vit sous un pseudonyme qui le rend indétectable : Pierre Saint Georges. Je pense qu’il pourra vous planquer. Il a une cache dans le petit village de Notre Dame de la Vierge Marie de l’enfant Jésus au Prépuce. Ça devrait faire l’affaire.
-    Pourquoi une ville avec un nom aussi long ?
-    Parce qu’on ne sait jamais, plusieurs précautions valent mieux qu’une.
-    Et allons-nous laisser le cadavre d’Ernest comme ça ?
-    Oui, mais je vais devoir ouvrir le gaz et faire exploser le labo. Comme ça il ne restera plus de traces. La police conclura à un accident malheureux et cela nous permettra d’adresser un message à ceux qui vous pourchassent. Du gaz, cela leur rappellera les heures les plus sombres de leur histoire ».
Les deux hommes se regardent et éclatent de rire avant de quitter les lieux. Quelques minutes plus tard le laboratoire explose dans un feu d’artifice.

 

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