La fièvre jaune

Pour la saison automne-hiver 2018, le gilet jaune est le nouvel accessoire branché. Exit les fausses casquettes Louis Vuitton et les Nike made in Bangladesh, l'infâme gilet qu'on planquait dans le coffre de la voiture ou qu'on enfilait pour certains boulots à l'extérieur devient tendance pour marquer sa défiance envers Jupiter, alias Macron. La dissidence n'échappe pas à cette mode et enfile le jaune canari pour marquer son ralliement à la France périphérique. 

Qu'on en juge plutôt : 
 
 - L'énarque Henry De Lesquen montre sa solidarité avec les prolétaires !

- Kroc Blanc sort une nouvelle chanson pour l'occasion.

- Boris Le Lay arrête Démocratie Participative un moment pour refaire une vidéo Youtube comme au bon vieux temps.

- Vincent Lapierre évidemment en reportage sur le terrain.
 
- Frédéric Delavier a fait le voyage de Hongrie jusqu'à Paris pour participer au mouvement. D'abord tout seul près de l'Élysée, il rejoindra la manifestation du 24 novembre avec une petite vidéo depuis les barricades. 

- Hervé Ryssen, galvanisé par les évènements, est largement présent aux manifestations sur Paris, donnant pendant un temps du grain à moudre aux journalistes et politiciens qui accusent les Gilets Jaunes d'être mené par l'ultra-giga-méga-droite.

Avec son fidèle béret sur la tête, on repère Ryssen durant les direct live de Russia Today. Le bougre arrive même à se faire interviewer anonymement par la populaire youtubeuse Marie S'infiltre 
Ryssen n'aura jamais eu autant de visibilité qu'au cours de ces dernières semaines, on le sent comblé. 

Dieudonné a fait quelques vidéos sur le sujet et est apparu auprès des manifestants pour glisser quelques quenelles comme à son habitude. 

Sans surprise, le sens commercial (ou plutôt mercantile) de Dieudo refait vite surface : il n'a pas tardé à mettre en vente sur son site un modèle de gilet jaune ananas ! 5€, si le coeur vous en dit pour la bonne cause... 

Quant à Alain Soral, il fera tardivement une vidéo (à l'occasion de l'émission « Soral répond ») et postera une photo de lui en gilet jaune sur les réseaux sociaux. 

Et la bande à Suavelos dans tout ça? 
 
Daniel Conversano s'est peu exprimé depuis le début de la grogne. Sur Youtube, à l'heure d'écrire ces lignes, il faut aller chercher une vidéo de Red Ice TV (chaîne anglophone proche de l'alt-right) qui interviewe Timothé Vorgenss pour trouver du contenu estampillé Suavelos sur la grogne actuelle. 
 
Le 1er décembre, Daniel Conversano explique sur Facebook les raisons de ce semi-silence. Tout d'abord, pour des raisons pratiques, il n'est pas en France actuellement. Ensuite, il ne croit pas aux révolutions populaires. Il ne désire pas non plus que le mouvement soit trop accaparé par l'extrême-droite. Il dit respecter les militants de longue date (Alexandre Gabriac et cie) mais est ulcéré par les opportunistes comme Alain Soral qui selon lui récupèrent le mouvement seulement une fois qu'il a pris de l'ampleur. Il tacle aussi Soral qui en enfilant un gilet jaune contredit ses précédents discours contre l'idée de la guerre civile. Pour finir, il indique que les militants-affiliés à Suavelos sont bien présents dans les manifs. 

Comme nul ne peut prédire la suite du mouvement des gilets jaunes, il sera intéressant de suivre comment le milieu dissident évoluera en parallèle.