"Dissidence" : le mot de la fin ?

Après avoir suivi assidûment la "Dissidence" pendant des années, dans le but de l'analyser et d'en rire, j'ai fini par me lasser de cet exercice quand la décrépitude de ce mouvement s'est avérée irréversible (et tant mieux). Ce blog n'a donc plus été mis à jour depuis quatre ans.

Récemment, Vincent Lapierre a écrit sur Telegram un texte qui me semble bien résumer dix ou quinze ans de "Dissidence" (23 juillet 2023). Il a donc sa place sur blog, peut-être comme mot de la fin.

« Vous ai-je déjà dit que Soral est un menteur pathologique ? Chaque phrase qu'il prononce est une déformation de la réalité. Je m'en suis rendu compte quand il a commencé à parler de moi. Il ne sait rien de moi car étant un être pathologiquement égocentrique, il n'a jamais pris la peine de me poser une seule question (nous n'avons même jamais réellement discuté). Le mépris des autres est son mode de vie. Si vous le suivez encore, sachez qu'il vous méprise profondément et que son but assumé (en privé) est de vous sous-tirer du pognon pour vivre à ne rien foutre. Je l'ai entendu dire cela, devant moi. Ce qui est extraordinaire, c'est que c'est exactement l'accusation qu'il porte systématiquement contre les autres (boutiquier, etc.). Son projet n'a jamais été de "sauver la France" mais plutôt de se sauver de France, après avoir bien trait ses suiveurs. C'est d'ailleurs ce qui s'est produit. Il s'est barré avec la caisse en Suisse après 48 heures de garde à vue (lol) qui l'ont fortement marquées. Il est incapable de faire de la prison comme il le prétendait dans ses vidéos, en raison de ses addictions et pathologies multiples. Tout était faux depuis le départ. C'est un escroc. Je n'aurai de cesse de le répéter, encore et encore. Soral est le contraire d'un homme viril.

J'ai connu toute la dissidence, dans sa totalité, dans toutes ses nuances. Les deux seules personnes sincères, croyez-le ou non, sont Daniel Conversano et Hervé Ryssen. Elles ne sont pas du tout sur ma ligne, c'est connu, mais elles sont ce qu'elles prétendent être et croient dans leurs idées (Ryssen a fait de la prison, lui, et s'est d'ailleurs fait voler sa cagnotte par Soral. Voler un prisonnier, c'est être une ordure au sens strict).

Soral n'a aucune colonne vertébrale idéologique et change de position en fonction du vent. Il flatte les différents publics par pur calcul : cathos, musulmans, complotistes (il est assez bête pour croire à ses conneries complotistes, ceci dit). Il fonctionne comme un marchand de discours alternatifs. Il appuie sur la réconciliation pour flatter le musulman, puis sur le discours identitaire pour flatter le blanc, puis sur la religion pour flatter le catho (il se moque et méprise tout ce petit monde en privé). Peu importe l'incompatibilité entre ses arguments. Il crée une soupe où chacun viendra piocher ce qui lui convient. Mille feuille argumentatif. La base des escrocs. Le fond est toujours le même et est enfantin : c'est la faute des juifs. Tout Soral est là. Je ris de cette simplicité.

Avant tout cela, j'ignorais l'existence d'un marché de la révolte. J'ai compris avec Soral que tout est business, y compris l'espoir d'une révolution ou la peur de voir son pays s'effondrer. C'est un marché énorme. C'est le marché de Soral. L'accusation qu'il porte aux autres reflète sa peur de se voir concurrencé, qu'on "marche sur ses plates-bandes". J'ai un message où il me le dit textuellement. Il a tort d'ailleurs. Il n'a plus aucune influence et nos publics sont très distincts. On lui fait de la pub en parlant de lui désormais. Beaucoup d'entre vous pensez que je ne devrais même pas en parler. Mais c'est important, croyez-moi.

Il trépigne, et sous ses airs doctes et entendus, sourire en coin, il rage. Il se comporte comme un petit mafieux qui perd la main. Pour moi qui ai bien connu la Colombie de la fin des années 1980, qui est la grande époque des cartels, il me fait rire, lui qui a peur de son ombre. Il a raison d'ailleurs, vu la quantité d'ennemis qu'il s'est fait avec les années. Tout ça risque de mal se terminer pour lui et je le déplore.

Au fond, il me fait de la peine.

Allez bisous Soral 😚

(Une petite crotte de nez de temps en temps, ça fait du bien, tu connais ça). »