"Le cas Soral", notes de lecture

Le cas Alain Soral, sous-titré "Radiographie d'un discours d'extrême-droite", est un livre paru le 19 septembre 2018. Par peur des représailles, les auteurs (qui se prétendent chercheurs) ont signé conjointement l'oeuvre sous le sigle "Collectif des 4". 
Ils ont tellement chaud pour leurs fesses qu'ils n'ont même pas osé rencontrer un journaliste des Inrocks.
Me Viguier (l'avocat fétiche de Soral) a demandé un aperçu du livre à la maison d'édition avant sa parution mais cette dernière n'y a pas consenti. Le jour de la sortie du bouquin, il a évidemment récolté un billet assassin sur E&R par rapport à l'article des Inrocks.
  
 
Pour savoir de quoi il en retourne exactement, la TEPA a donc fait son devoir en chopant un exemplaire de l'oeuvre pour vous vous en fournir le présent résumé... 

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Le livre commence donc par une courte biographie d'Alain Soral pour replacer certaines dates et contextes et présenter le champ d'analyse du livre qui prend le parti-pris de se pencher uniquement sur la production vidéo du Master, couvrant la période 2010-2017. 
 
Dans le discours de Soral, le Juif  est assimilié à un parasite qui noyaute les institutions à travers le monde pour dominer les peuples et les détruire (doctrine qui découlerait du Talmud). Le domaine de la Justice en est un bon exemple de par la différence entre le sentiment de la "vraie justice" et l'appareil judiciaire en lui-même qui serait le bras armé de personnes comme Frédéric Haziza. 
Les Juifs incarneraient le Mal au sens biblique du terme et Soral, découlant de la tradition chrétienne, incarne le Bien. C'est ainsi que son combat revêt un aspect mystique dont la conclusion serait apocalyptique, tel le combat ultime entre deux forces opposées. 
Le "Juif du quotidien" n'existe pas pour Soral en ce sens qu'ils font tous partie d'une élite. Un bon Juif pour lui est quelqu'un qui s'est émancipé de la tutelle talmudiste. 
 
L'actualité en France et les groupes de pression (comme les Femen ou le Mariage pour tous) ne sont que des mises en scène orchestrées par les Juifs de même que la géopolitique internationale. 
La perversité du Juif serait telle que son aboutissement ultime est la pédophilie, vue comme un sommet de la relation entre dominant et dominé. D'où les fantasmes sur les groupes pédo-satanistes dans le milieu de l'oligarchie mondiale. À noter que les auteurs font le rapprochement entre cette vision des choses et les passages à tabac que subissait Alain Soral par son père lorsqu'il était enfant. 
 
Le Système étant une entité monolithique, un individu omniscient doté d'une volonté unique, les conséquences de ses actions (l'actualité) ne sont dès lors point étonnantes et peuvent être prévisibles pour qui a déjà compris les rouages en place (Soral évidemment). Dans un monde régi par le Système, il ne peut y avoir d'interférences de la part d'éléments extérieurs, comme la volonté propre des États. Tout est lié et se recoupe dans une vision circulaire du déroulement des choses. 
 
En dehors du Système et de ses institutions dévoyées, il reste le peuple en lui-même qui constitue la dernière résistance, à l'image du personnel des corps constitués (armée, police, pompiers, etc.) qui malgré leurs structures corrompues voient clair et apportent leur soutien à Soral. Le peuple sédentaire est la base de la résistance au nomadisme voulu par la caste mondialiste, qu'incarne à ses yeux Jacques Attali. 
 
Le terme "France judéo-chrétienne" est antinomique en ce qu'elle est selon Soral purement chrétienne, enracinée dans l'idéologie du Christ alors que le judaïsme talmudique est un pur rejet du christianisme (vu que le Talmud est postérieur à la Bible). 
 
Dans l'espoir d'une reconquête de la France, Soral se voit tel un croisé, un héros des temps modernes malgré lui, devant subir les persécutions. C'est ainsi qu'il se donne l'image du combattant à la fois intellectuel et physique. 
 
Dans la pensée soralienne, la réalité est inversée : les supposées victimes sont les opresseurs et les supposées victimes sont les réels oppresseurs. La réalité authentique est donc retransmise à travers la parole de Soral, ses dires faisant de facto office de vérité vraie. C'est pourquoi il fait régulièrement la promotion de son livre Comprendre l'Empire qui est la base pour comprendre la marche du monde. 
 
En même temps que le Système désire la mort de la France, il chercherait aussi à tuer Soral. Ce dernier en a conscience et l'a intégré comme un point de non-retour de son combat, sa mort préméditée ne serait que dans la continuité de l'Histoire. 
 
Le Système étant une hydre à plusieurs têtes, il est normal que Soral partent de faits d'actualité pour remonter à leur source supposée qui est le sionisme. Les auteurs prennent notamment pour exemple ses digressions sur l'Afrique du Sud, le Prix Nobel, l'affaire Spanghero, etc. 
 
Acculé face à la répression (banissements, procès), Soral n'a d'autre choix que de redoubler de violence verbale à l'encontre des personnes le critiquant. 
 
Pour finir, les auteurs dresse un vague portrait psychologique du discours de Soral pour ensuite donner quelques pistes de recherches ultérieures (notamment sur Dieudonné). 
 
Globalement, l'intérêt du livre se situe dans le recueil de citations (directes ou indirectes) de la production vidéo de Soral. A vrai dire, les trois-quarts de l'ouvrage reprennent les dires du Master (à la rigueur, il pourrait demander des royalties) et le quart restant est du remplissage dispensable d'universitaires voulant justifier leur salaire. Si l'idée d'une anthologie ultime des retransciptions des vidéos de Soral est illusoire vu la quantité de travail à fournir, ce bouquin a quand même l'attrait de coucher sur le papier la plupart des propos de Soso pour avoir un condensé de sa pensée et de sa verve oratoire. Ainsi dans une vingtaine d'années, on pourra conserver une trace écrite de ses vidéos à titre posthume (l'Histoire dira si on en rigolera ou pleurera). 

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